Au début du mois de juillet, j’ai accompagné Didier Grange, Archiviste de la ville de Genève et Conseiller spécial de l’ICA, pendant son voyage à Bogota en Colombie. Le but de notre visite était de participer au rendez-vous de L’Association Latino-américaine des Archives (ALA) et au 8ème séminaire International des archives de tradition ibérique. Nous cherchions également à découvrir la situation des archives en Colombie et à renouer des liens avec nos collègues Latino-Américains. Seuls quelques-uns avaient pu participer au Congrès de Brisbane.
 
 
 Lors de la réunion organisée par ALA, nous avons présenté les derniers développements de l’ICA, notamment la mise en œuvre des nouveaux statuts et les changements relatifs au système de prélèvement des cotisations. Nous avions également pour but d’inviter au Secrétariat parisien tous ces Directeurs d’Archives nationales latino-américaines qui avaient prévu d’assister à la conférence internationale supérieure des archives organisée par la France, puis de se rendre à la Conférence annuelle de l’ICA organisée, cette année, à Bruxelles. Notre intention ultime était d’offrir à ALA la possibilité de s’investir davantage dans l’ICA.
Le séminaire s’intitulait « Transparence de l’État: gestion, préservation et accès aux documents publics. » Il y avait environ 400 participants venant de 20 pays différents. J’ai indiqué, dès mes premiers mots, que la Conférence annuelle de Bruxelles considèrerait une thématique similaire. Les problèmes de transparence et d’accès à l’information sont des problèmes rencontrés par toutes les cultures et tous les groupes linguistiques. Quelques pays d’Amérique Latine ont déjà créé des agences pour la transparence, mais ces derniers reconnaissent que sans la coopération de toutes les institutions d’archives, nationales ou publiques, il est difficile d’obtenir des résultats concrets.
Au cours de notre voyage, nous avons également eu l’occasion de visiter le bâtiment des Archives Nationales qui jouit d’une vue extraordinaire sur les montagnes qui entourent Bogota. Il s’agit peut-être de la vue la plus spectaculaire de tous les bâtiments d’archives du monde. Apres vingt ans d’utilisation, le bâtiment est toujours moderne, et répond aux normes les plus élevées. Le lendemain, nous avons visité les Archives municipales de Bogota, un beau bâtiment qui représente une ressource importante pour la communauté locale. Je n’avais jamais vu deux bâtiments d’archives aussi impressionnants dans une même ville. Manifestement, les Colombiens prennent leurs Archives au sérieux.
Nous avons été comblés par l’hospitalité des Colombiens, notamment par celle de Carlos Zapata Cardena, Directeur Général des Archives Nationales Colombiennes, et par celle de son équipe très courtoise et attentionnée. Nous espérons que notre visite a préparé le terrain pour une coopération plus intense entre ALA et l’ICA. En dépit de notre programme chargé, nous avons beaucoup apprécié la riche culture Colombienne, créée par le mélange des peuples, des langues et des traditions. Grâce à la chaleur, à l’amitié et à l’hospitalité de nos hôtes colombiens, nous avons apprécié chaque minute de notre séjour. Nous avons aussi le sentiment d’en avoir appris beaucoup sur la situation des archives colombiennes ainsi que sur celle des autres pays Latino-Américain.